samedi 21 mars 2009
Comment expliquer ce caractère de merde. Pourquoi je dois forcément me sentir exclue, quand je lis ceci, cela, quand je regarde telle ou telle photo, je me retrouve à me sentir totalement malheureuse, alors que c'est vraiment idiot. Elle, elle, et elle. Et moi, dans tout ça ? Et moi, je reste sur la touche, et je vous regarde vous éclater, vous aimer, et vous le dire. C'est idiot. C'est ridicule. Mais c'est plus fort que moi. Je me déteste d'être capable de ressentir des sentiments aussi absurdes et égoïstes.
Oui, je m'amuse bien. Non, je n'ai pas l'impression de faire partie de votre tout. Oui, je m'en veux de vous en vouloir. Non, je ne peux pas m'en empêcher.
Souffrir en silence, dans le silence des mots que vous m'adressez. Votre cécité contre ma tristesse. 1-0.
Alors on se noie dans ce qu'on peut. La musique, surtout. Et tout ce qui peut faire oublier. Vous, notamment. Quoi qu'on en dise, c'est vous qui savez me remonter le moral. Il suffit de 5 minutes. Et tout revient.
Et mine de rien, tout ça c'est déprimant. Dire que j'ai besoin d'autre chose... Voilà aussi pourquoi j'aurais voulu monter sur Paris. Tout recommencer, repartir de zéro. Et voir... voir qui aurait su rester là. Être là.
Des envies d'ailleurs. Se voir pousser des ailes, et partir loin, loin, loin. Somewhere over the rainbow, comme dirait l'autre...
Mais comment vous dire, comment vous expliquer que je ne me sens pas à l'aise, alors que c'est parmi vous que j'ai grandi ? Vous avez fait celle que je suis, et celle que je deviens, vous avez accompagné mes premiers balbutiements dans un monde adolescent où je menaçais de me perdre. Et cette impression de vous voir toujours plus partir, toujours plus loin...
Ca peut paraître contradictoire, au vu de ce que j'ai écrit précédemment, mais je n'ai pas envie de vous perdre, loin de là. Il y a déjà eux. Que j'ai perdu de vue, bien malgré moi, qui mettent une semaine à répondre à mes messages quand ils y répondent. J'arrive à me souvenir de toutes les belles choses, mais j'ai mes regrets ; on avait dit qu'on se parlerait toujours... On s'était promis de belles choses. C'était nous. Et je voulais qu'on reste nous, au lieu de devenir... Vous. Et moi.
Je m'en veux tellement, de m'attacher à des symboles ridicules qui n'avaient de sens que tant qu'on y croyait. Ces lettres qui étaient nous, et qu'on aimait écrire partout où l'on passait, pour graver quelque part les mots de notre amitié. C'était beau, c'était l'époque où la jeunesse croit à tout, même à l'amitié éternelle, et moi je voulais y croire ; je veux toujours y croire, mais les promesses ont fané dans l'ombre de nos sourires. C'est dommage, car j'ai osé rêver des mois et des années durant, rêver de nous et encore de nous, plus vieux, plus adultes, mais toujours aussi cons, toujours autant nous. Try again.
C'est ridicule. Je déteste m'apitoyer sur mon sort comme ça, mais des fois il y a un trop plein, un genre de quelque chose qui donne envie de pleurer sans jamais s'arrêter. Mais je n'y arrive pas, c'est une forme de lâcheté. Je suis trop lâche pour oser tomber dans vos bras, et chialer un bon coup, me laisser consoler par vos paroles qui sonneraient creux.
Et puis je suis dans une période où rien ne va. Ni ici, ni ailleurs.
Mais ça ne servira à rien. On ne force pas les gens à faire attention à soi. D'ailleurs, ça m'ennuierait de quémander votre pitié. D'ailleurs, je n'en veux pas.