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jeudi 30 avril 2009

Never again et pourtant. ♥ 11:58

2 bisou(s) sur la joue

Alors oui, ce séjour en Irlande avec vous tous, c'était un petit bijou, malgré la pluie, le vent, malgré les heures de bus, malgré le vélo, malgré mon portable bloqué ; il y a eu les séances karaoké, le uno et le tarot, les photos collector, les vieilles ruines et les visites guidées, les barres à 2€ et le mini-van jaguar dans nos rêves, les fous rires, la grande gagnante du hors-forfait, et je suppose qu'aucun de vous ne passera jamais ici, alors je m'arrête là.

C'est pour dire que j'allais bien. Sauf qu'en fait j'ai fait un petit tour de blogs. Et je suis tombée sur un article qui m'a assommée. Il est magnifique, terriblement émouvant, mais il me rapproche trop de ma propre solitude souffrante. Il est des mots que je rêve d'entendre, et que j'attends de recevoir ; patience, patience, me dis-je.

J'ai lu ça, et je me dis que c'est peut-être trop beau pour être vrai ? Y croire, c'est sans doute le plus beau des miracles, pour eux, et pour moi aussi, peut-être. J'en rêve encore et toujours, et j'ai les larmes aux yeux. Comme c'est beau, comme c'est doux, comme ce doit être agréable.

Chut. Laissez-moi l'attendre.


vendredi 17 avril 2009

Plouf. ♥ 22:40

1 bisou(s) sur la joue

Et il y eut une brève accalmie avant la tempête.

Le monde se délite, mon monde se délite, et ses fragments me tombent dans la main. Poussière grise de ce qui brilla autrefois.

J'ai l'impression d'être l'adolescente ridicule qui voit la vie en noir, et qui n'est pas heureuse. Pourtant, parfois... Quelques instants fugaces volés à l'éternité qui fuit, tendre rayon de soleil, et des étoiles au creux de ma main. Espoir !

Aujourd'hui mon ciel s'est recouvert de nuages, d'ailleurs il a plu. Lunatisme.

En cliquant sur "nouveau message", il me semblait avoir beaucoup de choses à dire. Des choses peu intéressantes, certes, mais des choses tout de même. J'ai les mots au bout de mes doigts, mais par où commencer. A Rhanou, qui se plaint de mes articles trop longs... désolée.

Autour de moi, une foule de gens. Pauvre pantins muets, mais qu'est-ce que la vie a fait de vous ? Ou bien est-ce moi, la marionnette désarticulée, dont se jouent les aléas de la vie ?
Quand je marche dans la rue, et que je suis seule, je regarde le visage des personnes que je croise. Cortège de tristesse, ancrée sur le visage jeune d'une jolie fille, parcourant ceux, ridés et fatigués, de ceux qui ont - trop - vécu, fleurissant au creux d'une larme. De temps en temps, des groupes heureux. Le sont-ils vraiment ? Ou bien se persuadent-ils de l'être ?... Des enfants courent, et crient. Bulle d'innocence préservée d'une vie parfois cruelle. Quelquefois, ces enfants pleurent.

Je lui ai dit que le bonheur se cachait au coin d'une rue, derrière un sourire, au creux d'une étreinte. Je me demande si j'ai le droit de dire des choses que je ne pense pas. Pourtant, tapi en moi comme une luciole faiblissante subsiste l'espoir.

D'ailleurs, l'espoir. Ca me fait penser à ce que j'ai appris en philo l'autre jour.

Prométhée déroba le feu aux Dieux de l'Olympe pour l'offrir aux hommes, son châtiment, le supplice de Prométhée, fut d'être enchaîné à un rocher, et de voir chaque jour un aigle dévorer son foie. Mais Zeus désirait se venger, c'est pourquoi il créa Pandore, la première femme. Façonnée dans de l'argile, elle reçut de nombreuses qualités. Elle fut offerte en mariage à Epiméthée, frère de Prométhée. Dans ses bagages, Pandore emportait une jarre, remplie de tous les maux, parmi lesquels la guerre, la folie, la passion (entre autres), mais aussi l'espoir. Il lui était interdit de l'ouvrir, mais elle céda à la tentation, et les maux se répandirent sur terre. Tous, sauf l'espoir...

La page culture se referme dans un élan de poussière - le livre du savoir a vu ses pages jaunir par manque d'intérêt des hommes, et la poussière s'est logée entre les feuillets vieillissants.


Je m'ennuyais. Et les tables du lycée deviennent philosophie. La vie est une chienne, crient-elles.

Entrelacs de folie. Destins solitaires, qui jamais ne se croisent. Un rayon froid de soleil perce les nuages, et éclaire les visages gris. Tristesse !

Il faut dire que chaque illusion se déchire en hurlant. Sous le voile sanglant qui s'ouvre dans le silence, se dresse le mur des lamentations, qui fond en larmes, car les uns après les autres s'écrasent sur lui les lueurs d'espoir. Petites tâches de lumière, qu'éclairez-vous donc, désormais ?


Je m'ennuyais, alors j'ai ouvert les recueils de poésie.

Sur l'absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Liberté, P. Eluard.



Qui de nous deux inventa l'autre ?

[...]

Ta chevelure d'oranges dans le vide du monde
Dans le vide des vitres lourdes de silence
Et d'ombre où mes mains nues cherchent tous tes reflets

La forme de ton coeur est chimérique
Et ton amour ressemble à mon désir perdu
Ô soupirs d'ambre, rêves, regards.

Mais tu n'as pas toujours été avec moi. Ma mémoire
Est encore obscurcie de t'avoir vue venir
Et partir. Le temps se sert de mots comme l'amour.

[...]

Pleure, les larmes sont les pétales du coeur.

Au défaut du silence, P. Eluard.



L'amour s'en va comme cette eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est violente

Le pont Mirabeau, G. Apollinaire.



Quelquefois dans un beau jardin
Où je traînais mon atonie,
J’ai senti, comme une ironie,
Le soleil déchirer mon sein ;


Et le printemps et la verdure
Ont tant humilié mon coeur,
Que j’ai puni sur une fleur
L’insolence de la Nature.

A celle qui est trop gaie, C. Baudelaire.



Je me sens bête. Qui dira de moi que je suis une fille qui sourit tout le temps ?...

J'ai envie de dire d'autres choses, mais j'ai découvert récemment que certaines personnes passaient sur mon blog, ce qui m'empêche de dévoiler certaines choses.

En tout cas, j'ai les nerfs à fleur de peau. Pardonnez-moi d'être vulgaire, et de vous rembarrer. Pardonnez-moi d'être triste.

Plouf. Je suis retombée. Ma main tendue ne rencontre que l'obscurité. Je dois remonter, pour effleurer le velours du ciel.


Avez-vous compris quelque chose ? Pourtant, moi je ne comprends plus rien.


lundi 13 avril 2009

Il faut que je vous dise. ♥ 14:31

3 bisou(s) sur la joue

Parce que les derniers billets de ce blog sont franchement déprimants, j'aimerais poster quelque chose d'un peu joyeux. Je ne sais pas où je vais, ni par quel moyen j'y vais, mais je marche, et à tatons, les doigts collés à mon clavier, j'avance dans le noir.

La raison de ce nouvel article ? Vous. Surprise.


Aujourd'hui, 14 heures 20. Sû décide de regarder son blog, un peu désabusée, histoire de voir qui passe la lire, et qui aura réagi, si tant est que certains auraient réagi, à son dernier billet écrit dans un moment de descente aux enfers (Hadès, renvoie moi à la surface, Cerbère m'a léché le visage). Quelle n'est pas sa surprise de voir que trois personnes lui ont laissé un commentaire. Trois bisous sur la joue, et son coeur se gonfle.

Aujourd'hui, 14 heures 25. Sû pleure. Merde alors. Foutus circuits électroniques, foutus codes, foutues balises, foutus pseudos, je vous hais de m'arracher ces quelques larmes. Et au travers de ces larmes, l'ébauche de sourire a laissé la place à l'un des plus beaux rires qui soit jamais sorti de mes lèvres. Merci LéaChérieChocolatMonChéri, conspue moi encore ein bisschen.


Je ne sais pas où je vais, il n'y a ni rime ni raison à ce que j'écris, ni fil conducteur, juste une pensée au bout du tunnel : vous. Le bernard l'hermite rampe avec quelque peine, mais il aperçoit la lumière, là-bas au loin, et il continue d'avancer, parce qu'il le faut, parce qu'il le veut.

10,9 - non pas une moyenne, mais bel et bien le résultat de mon bac blanc -, 3 bisous sur la joue, et je repars. Je ne vais pas mieux qu'hier, mais chacun de vos mots lance une brassée de fleurs quelque part dans mon coeur. Le coquelicot chocolaté est posé dans un coin, et je veille précieusement dessus.

La fugue, Mio, la fugue et la liberté au bout des doigts ! Valises à la main, mon essentiel dans un sac, et devant le 63, rue Monge, un coup de téléphone. "Allô, Mio, j'ai craqué". "Allô, Mio, j'en ai eu marre de rêver de la liberté, je voulais me vautrer dedans". "Allô, Mio, je suis en bas de chez toi".

"Allô, Mio, Paris s'ouvre sous mes pas".

Je n'ai pas perdu de vue ce rêve ; il vient me caresser le visage toutes les nuits, me chuchote de ne pas l'oublier, me chante les plus beaux chants d'espoirs qu'homme ait jamais crée, et grave en moi sa douceur infinie.
"Ne m'oublie pas", me susurre Paris. Aucun risque, ma belle, un jour je viendrai fouler ton sol de mes pas légers, et j'étreindrai tes arbres dans un soupir. Ne t'en fais pas, ville de lumière, tes lueurs m'appellent au loin ; ces étoiles dans mes nuits sont-elles tes douces promesses ?


Je ris, et je pleure, et quelque part dans le lointain, l'espoir enchanteur. Oh, oui.


dimanche 12 avril 2009

... fuck. ♥ 17:09

3 bisou(s) sur la joue

Avoir des ambitions à la hauteur de ses possibilités. Cesser d'aspirer à l'impossible.

Mes résultats me sont tombés sur le coin de la gueule. J'ai gardé la trace brûlante de cet échec sur ma joue toute la journée. Cette terrifiante envie de pleurer ; SURDOUEE MON CUL, merde.

10,9.
Quelle putain de blague. Mais quelle PUTAIN de blague.
Où sont les 3,1 points qui me manquent pour atteindre la mention minimum qui me contenterait ?
Sans doute se sont-ils enfuis avec ma motivation. Sans doute.

En attendant, je n'ai plus envie de rien.
Le lycée m'ennuie. Je n'ai plus envie de m'intéresser à rien.
La lecture, le dessin, l'écriture, mes plaisirs simples de la vie ne m'attirent plus. J'en perds le goût de tout. Moi qui m'étais toujours réfugiée dans la lecture, les romans, ma vie par procuration ; où je puisais une force inconnue et sans cesse grandissante pour me pousser toujours plus loin ? Chaque page tournée, chaque ligne lue, faisaient pousser ces ailes qui n'aspiraient qu'à battre pour m'emmener là où les rêves se font caresser par l'espoir. Moi qui aimais tant créer, voir surgir de la pointe de mon crayon les choses fabuleuses qui peuplaient mon esprit, moi qui avais toujours cette sortie de secours, pourquoi est-elle désormais fermée à double-tour ? Et où se trouve la clé ?
Le soir, allongée dans mon lit, la musique emplit mes oreilles, s'insinue en moi. Il me reste au moins cela.

Et je rêve, je rêve, je rêve encore. Malgré le fait que je marche de désillusion en désillusion, et de tristesse en désespoir, je rêve. Je trouve encore la force d'avancer sur le chemin semé d'embûches de mes rêves.
Où est la réalité ? Où se trouve le sol qui se dérobe sous mes pas, sur quelle ligne invisible marché-je ?

10,9.
10,9 et une grande claque dans la gueule plus tard, je devrais me réveiller. 10,9, qui veulent me tirer vers la terre ferme ; 10,9 qui me chuchotent de faire attention à moi. 10,9, qui me conseillent de retrouver dans mes ambitions la motivation perdue.
10,9, qui n'ont pas l'effet escompté. Au contraire.

Je n'en peux plus. Je veux changer d'air ; tout m'étouffe.
Je me sens détachée d'eux, et plus je m'éloigne, plus certains travers me sautent aux yeux. Cercle vicieux qui m'entraîne toujours plus loin. Et l'envie de partir, l'envie de fuir, l'envie de laisser toute cette MERDE derrière moi se fait plus pressante chaque jour qui passe.

Plus que quelques semaines, et tout sera terminé. Fini le lycée qui me débecte chaque jour davantage. Fini le bac qui me donne de telles angoisses que mon corps las me lâche. Mes mains qui tremblent, ces maux de ventre, ces migraines, ces crampes, ces insomnies, ces faiblesses le matin. Mon corps réagit à ce que hurle mon coeur : SUFFIT.

10,9.
Une prise de conscience qui, loin de me donner un coup de fouet, m'envoie au tapis. Comme si j'avais besoin de ça.

Où sont mes espoirs, seigneur, quand ai-je perdu l'envie de me battre ?
Pourquoi aujourd'hui, je me rends compte que tout ce à quoi j'aspirais a disparu ? Où est le grand fracas que j'attendais, lorsque tout s'écroulerait ?

Et soudain, quel silence.
Ne restent que mes espoirs fanés, et mes sourires de façade. Quelle ironie.

10,9. Et une déprime.


dimanche 5 avril 2009

Remember / 3615MYLIFE en direct ♥ 14:50

1 bisou(s) sur la joue

J'ai toujours été davantage à l'aise à l'écrit qu'à l'oral, il suffit de voir les pages que je noircis, et le nombre de minutes dans la partie "numéros composés" de mon téléphone portable. La taille de mes historiques de conversations msn, et le nombre d'appels reçus. Voilà aussi sans doute pourquoi chaque mois, je dépense 98% de mon crédit en sms.
Chaque fois que je me suis confiée entièrement à quelqu'un, toutes les choses les plus importantes que j'ai dites à quelqu'un, c'était soit par mail, par msn, ou par sms.

Au bout du compte, je me dis que peut-être je devrais un peu vivre dans la réalité ; la première fois que j'ai dit "je t'aime" à un garçon, j'avais 13 ans, c'était la veille de mon anniversaire, et ça se passait sur msn. D'ailleurs, j'y ai repensé jeudi matin, dans les 45 minutes de trajet en bus, et c'était un souvenir doux, de ce week-end où lui et moi on s'est envoyé des mails pour nous raconter nos vies, et nous dire à quel point chacun pensait à l'autre. Et le lundi, tout était fini, parce que je suis incapable de vivre de belles choses dans la réalité tangible, celle où l'on peut toucher les arbres du bout du doigt, et pas seulement se les imaginer. Le lundi matin, en arrivant au collège, je lui ai dit bonjour en lui faisant trois bises, et le soir d'un commun accord on s'est dit que ça n'irait jamais plus loin (et puis j'étais trop mal à l'aise). Pendant des semaines je me suis demandée s'il était sérieux quand il m'avait dit qu'il m'aimait, pendant des mois je me suis demandée s'il pensait à ce week-end comme j'y pensais, et puis les années sont passées, et j'ai oublié. Et il y a quelques jours, je me suis souvenue, d'un samedi et d'un dimanche qui m'avaient laissé un goût doux-amer dans la bouche et dans le coeur, d'un simple week-end que j'avais vécu comme dans un rêve. Je n'ai parlé de ceci qu'à une seule personne, plus d'un après, ce que j'en ai dit tenait en 4 phrases, et le reste n'appartenait qu'à moi. On peut dire qu'il ne s'est rien passé, et en effet c'est le cas - s'il s'en souvient encore c'est ce qu'il doit en penser-, mais malgré tout moi j'y ai repensé, je me suis souvenue, j'ai eu envie d'aller sur cette ancienne adresse sur laquelle doivent se trouver, noyés sous une masse de spams et de chaînes qui m'ont sans doute maudite pour l'éternité, les quelques mails qu'on s'est envoyés. Malheureusement, depuis tout ce temps, mon compte a sans doute été supprimé, et j'ai perdu les jolies traces d'un amour atrophié avant même d'avoir pu éclore. Un jour, j'aurai tant à me souvenir que j'oublierai cet incident, ces deux jours autour de mon anniversaire, comme si la vie avait décidé de me faire une fleur, puis de la fâner.
Il y a eu lui, et puis un autre, où j'ai tout vécu par internet. Et de celui-ci, personne ne sait rien, cette histoire a duré quelques temps, et puis tout naturellement, parce que j'étais trop jeune, plus jeune que lui, trop loin, elle s'est terminée, aussi doucement qu'elle avait commencé. Je m'en rappelle de temps en temps, mais ces mois ont un contour flou, trop flou, et parfois je me demande s'il pense à moi ; ce qui me tue c'est de ne même pas me souvenir de son prénom, alors je n'ai rien plus de lui, sinon des bribes de souvenirs. J'ai changé de portable et d'adresse mail, je sais juste qu'il me disait "te quiero", et de jolies choses en espagnol, il me disait "tu me manques, ma chérie", dont je serais bien incapable de me souvenir de la traduction... mais il n'était pas espagnol. Il habitait à Nancy, et me disait qu'il avait envie de me voir, je me souviens que je recevais des messages où il n'y avait qu'un coeur, "(L)" parce que le "<3" n'existait pas encore. Je me souviens que parfois il m'appellait, mais que fidèle à mon habitude de n'être pas à l'aise à l'oral, j'écourtais ces conversations. Et il m'envoyait un mail, pour me dire qu'il avait rêvé de ma voix. Et moi je fermais les yeux pour imprimer pour toujours les belles paroles dans mon esprit ; et aujourd'hui j'oublie tout. Je l'oublie, comme il doit sans doute m'oublier. Parce que c'est comme ça, le temps passe, "on dit que le destin se moque bien de nous, qu'il ne nous donne rien et qu'il nous reprend tout"...
Et puis il y en a eu un autre, dont je ne devrais pas parler au passé, qui me dit qu'il m'aime, et doit sans doute m'idéaliser parce qu'il ne m'a jamais vue, jamais entendue, qui s'accroche à cet amour pour moi comme un noyé à sa bouée. Je me repose trop sur lui ; lorsque je me sens perdue, seule, désespérée, c'est à lui que j'envoie un message, parce qu'il me soutient toujours, il m'envoie ses "je t'aime", ses "ma puce", ses "mon ange", et ses câlins, et ça me donne l'impression que le monde tourne autour de moi, et ma solitude n'est plus, pour un instant au moins. J'aimerais qu'il cesse de m'aimer sans retour, parce que je me sens coupable d'abuser ainsi de ce qu'il ressent pour moi, mais j'aimerais aussi qu'il m'aime pour toujours de cette façon inconditionnelle. Je suis d'un égoisme terrifiant.

Et c'est pour ça que des fois, je me dis que je devrais reprendre pied dans la réalité, parce que je sens que je me perds dans un monde qui me convient parce que je me le suis choisi, mais qui me fait m'envoler très haut... trop haut pour que ce soit réel.
La chute fera mal.

Soit dit en passant, je me demande pourquoi je déballe tout ça ici. Peut-être que j'avais envie de raconter ma vie.



PS : Joyeux Anniversaire Tib-Tib. <3