jeudi 3 décembre 2009
J'ai cru mourir. Plusieurs fois. La chaleur, l'écrasement des corps les uns contre les autres, la barrière qui me rentrait dans le bras. Mais...
C'était les flammes de l'Enfer qui venaient nous lécher le visage. C'était leurs cris mêlés aux miens, pour dire "n'arrêtez jamais, laissez-nous monter encore plus haut" ; "revenez-nous, tout a été trop rapide". Ou simplement "merci, c'était merveilleux". C'était le tremblement du sol, des barrières, de nos corps, qui se répercutait dans la salle et nous faisait vibrer. C'était des riffs de guitare qui secouent 17 000 coeurs réunis. Et sa voix qui couvrait tout.
C'était une performance scénique et musicale. Un spectacle à voir et écouter. J'aurais pu sortir de cette salle aphone et les oreilles en sang, peu importait, j'aurais vu. Il m'a semblé me jeter dans le courant d'un flot de personnes portées par le même amour, la même passion. A tous hurler, rire, et fermer les yeux en totale harmonie. Tous où que nous soyons dans la salle, nous ne sommes qu'un. Et pourtant, j'étais seule. Seule au milieu de la foule. Seule au milieu de la fosse. J'ai passé 1h30 de pur bonheur. Qu'importe la chaleur ? L'étouffement ? La douleur ? Seule compte la scène. La scène et ce qui s'y passe.
6 ans que j'en rêvais. 6 ans à regarder des live, et à trembler, frissonner, crier, en chœur avec la foule. Hier soir, c'était comme un aboutissement. Une finalité - ou un début, tout dépend de notre façon de voir les choses - à mon statut de "fan". J'ai vu.
Till Lindemann, Richard Zven Kruspe, Paul Landers, Oliver 'Olli' Riedel, Christoph 'Doom' Schneider, Christian 'Flake' Lorenz
_ Rammstein
"Merci Lyon, merci beaucoup, vous avez été extraordinaires".
_ Rammstein
"Merci Lyon, merci beaucoup, vous avez été extraordinaires".