lundi 13 avril 2009
Parce que les derniers billets de ce blog sont franchement déprimants, j'aimerais poster quelque chose d'un peu joyeux. Je ne sais pas où je vais, ni par quel moyen j'y vais, mais je marche, et à tatons, les doigts collés à mon clavier, j'avance dans le noir.
La raison de ce nouvel article ? Vous. Surprise.
Aujourd'hui, 14 heures 20. Sû décide de regarder son blog, un peu désabusée, histoire de voir qui passe la lire, et qui aura réagi, si tant est que certains auraient réagi, à son dernier billet écrit dans un moment de descente aux enfers (Hadès, renvoie moi à la surface, Cerbère m'a léché le visage). Quelle n'est pas sa surprise de voir que trois personnes lui ont laissé un commentaire. Trois bisous sur la joue, et son coeur se gonfle.
Aujourd'hui, 14 heures 25. Sû pleure. Merde alors. Foutus circuits électroniques, foutus codes, foutues balises, foutus pseudos, je vous hais de m'arracher ces quelques larmes. Et au travers de ces larmes, l'ébauche de sourire a laissé la place à l'un des plus beaux rires qui soit jamais sorti de mes lèvres. Merci LéaChérieChocolatMonChéri, conspue moi encore ein bisschen.
Je ne sais pas où je vais, il n'y a ni rime ni raison à ce que j'écris, ni fil conducteur, juste une pensée au bout du tunnel : vous. Le bernard l'hermite rampe avec quelque peine, mais il aperçoit la lumière, là-bas au loin, et il continue d'avancer, parce qu'il le faut, parce qu'il le veut.
10,9 - non pas une moyenne, mais bel et bien le résultat de mon bac blanc -, 3 bisous sur la joue, et je repars. Je ne vais pas mieux qu'hier, mais chacun de vos mots lance une brassée de fleurs quelque part dans mon coeur. Le coquelicot chocolaté est posé dans un coin, et je veille précieusement dessus.
La fugue, Mio, la fugue et la liberté au bout des doigts ! Valises à la main, mon essentiel dans un sac, et devant le 63, rue Monge, un coup de téléphone. "Allô, Mio, j'ai craqué". "Allô, Mio, j'en ai eu marre de rêver de la liberté, je voulais me vautrer dedans". "Allô, Mio, je suis en bas de chez toi".
"Allô, Mio, Paris s'ouvre sous mes pas".
Je n'ai pas perdu de vue ce rêve ; il vient me caresser le visage toutes les nuits, me chuchote de ne pas l'oublier, me chante les plus beaux chants d'espoirs qu'homme ait jamais crée, et grave en moi sa douceur infinie.
"Ne m'oublie pas", me susurre Paris. Aucun risque, ma belle, un jour je viendrai fouler ton sol de mes pas légers, et j'étreindrai tes arbres dans un soupir. Ne t'en fais pas, ville de lumière, tes lueurs m'appellent au loin ; ces étoiles dans mes nuits sont-elles tes douces promesses ?
Je ris, et je pleure, et quelque part dans le lointain, l'espoir enchanteur. Oh, oui.