jeudi 15 avril 2010
Moi j'ai des rêves. Je rêve d'une voiture vulgaire et ostentatoire, genre ferrari décapotable rouge. Brillante, rutilante, et surtout très voyante. Le genre de truc qu'on a envie de promener en plein Monaco ou à Saint Trop', dans une robe chère et vulgaire, perchée sur des talons aiguilles, rouge à lèvres provocant et lunettes noires. Parce que je suis comme ça, je rêve d'être une femme futile, qui passerait sa vie à bronzer sur un yacht, et à écumer les boutiques de luxe. Je rêve de faire partie de ces gens que l'on envie parce qu'ils sont beaux, et que l'on hait parce qu'ils sont ostentatoires. Ceux qui ont une maison avec piscine et vue sur la mer, une bibliothèque monstrueuse et du cognac hors-de-prix dans le bar de leur salon. Si j'avais eu le choix, j'aurais fait partie de ces gens qui ont une vie vaine et qui s'ennuient sans savoir comment dépenser leur argent. J'aurais fait partie de ces gens qui ont des entrées VIP dans les boîtes les plus côtées, qui vont à Ibiza quand ils en ont envie, qui peuvent s'éponger le front avec des liasses de billets. J'aurais fait partie de ces gens qui ne savent plus quoi faire de leur vie parce qu'ils ont tout ce qu'ils veulent. J'aurais fait partie de cette jeunesse dorée qui boit du champagne dans des soirées de bobo, qui sniffe de la cocaïne dans des soirées huppées, parce qu'après tout, il faut bien mettre de l'adrénaline dans sa vie. J'aurais épuisé ma vie à faire des conneries et à montrer que j'avais de la chance, et quand j'en aurais eu marre, je me serais offert un suicide qui a la classe. J'aurais fait une overdose à un concert privé, je me serais jetée d'un building, ou je serais devenue anorexique et, terrée chez moi, j'aurais attendu de me faire caresser par les doigts froids de la mort. Et les journaux auraient titré ma mort.
J'ai des rêves vulgaires.